Thilo Krause

Et c'est tout c'est qu'il faut

Traduit de l’allemand par Eva Antonnikov. «Tromper l’oubli» préface de Marion Graf.

La vie quotidienne sert de terreau à la perception lyrique de Thilo Krause. Précis mais dénué d’intention, son regard tombe sur des objets apparemment anodins au bord de la route, ou suit les villages qui s’effacent à l’horizon, entre des arbres solitaires. L’observation se concentre en images denses d’un paysage qui, à travers les quatre saisons, semble resté sauvage, quasi idyllique par instants. Ce n’est qu’entre les lignes que se révèlent les cicatrices de la civilisation. D’un ton narratif, sans s’exciter, la voix lyrique vagabonde, retournant encore et toujours à la maison du grand-père, qui avait encore ses deux jambes avant la guerre.

Eva Antonnikov traduit de l’anglais, du russe et de l’allemand. Elle réside dans le canton de Vaud. Pour Héros-Limite elle a traduit les ouvrages suivants : Charles Reznikoff, Rythmes 1&2, poèmes ; Rose Ausländer, Sans Visa. Tout peut servir de motif et autres proses ; Else Lasker-Schüler,  Secrètement, à la nuit ; Edmund Carpenter Robert Flaherty, L’histoire de Comock l’Esquimau.

Les éditions d’en bas, Lausanne. Août 2015 | 12.5 x 20.5 | cousu, collé | 176 p. ISBN 978-2-8290-0497-1. CHF 28.- | € 19.- 

Revue de presse

«Le poète Thilo Krause, Prix fédéral de littérature 2012, nous invite à ceci: regarder, percevoir ce qui nous entoure. La pluie qui perle sur les carreaux, l’odeur des citrons… Il n’y a pas de rhétorique ni d’explications dans les pages d’Et c’est tout ce qu’il faut. Tout objet devient reflet de celui qui le regarde. On se sent bien, on est chez soi dans cette précieuse maison de mots. Simple et essentiel.» (Julien Burri, L’Hebdo, Decembre 2015)